Les faïences de Crémines
Les faïences de Crémines : mythe ou réalité ?
Par René Koelliker
Au cours du XVIIIe siècle, de nombreuses manufactures de faïence voient le jour en Europe et en Suisse. Si un grand nombre apparaît et disparaît presque aussitôt, d’autres (Schooren ou Matzendorf par exemple) survivent au-
Les faïences de Crémines
Au cours de la lecture d’articles ou d’ouvrages consacrés à l’histoire jurassienne ou aux arts appliqués en Suisse, en particulier à ceux consacrés à la céramique, nous avons parfois rencontré le nom de Crémines. Ceci à éveillé notre attention et l’envie d’en savoir plus, ce qui nous a décidé à approfondir les connaissances acquises à travers les quelque lignes ou mentions découvertes. Dans ce but, nous avons consulté deux sources : les pièces de faïences de collections publiques et privées et les archives des communes de Crémines et Grandval.
Les faïences et les moules à faïences auprès d’institutions publiques et auprès de collectionneurs privés
Au cours de nos nombreuses visites auprès de particuliers ou dans différents musées, nous avons pu voir un certain nombre de pièces attribuées à Crémines ainsi qu’une quarantaine de moules à faïence en plâtre. Ces derniers portent, pour la plupart, une signature et une date gravée sur le revers.
Du corpus de céramique à disposition, nous avons sélectionné quatre pièces, elles mêmes scindées en deux groupes. Les critères de sélection sont la forme, le décor, la marque trouvée au revers et, point à ne pas négliger, la tradition d’attribution des différents propriétaires.
Le premier groupe est composé de l’assiette (fig.1) et de la tasse (fig.2). Le décor floral et la forme, à bord circulaire contourné, de l’assiette permettent de dater cette pièce de faïence vers la fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle. La tasse (fig.2) surprend par une forme plus récente mais son décor reprend celui de l’assiette (fig.1). Ces deux objets portent au revers la marque « Cremine ».
Le deuxième groupe est composé de deux assiettes (fig.3 et fig.4). La forme circulaire et le décor floral peint de manière très libre, presque rustique, permettent de dater ces pièces vers le premier tiers, voire le milieu du XIXe siècle. Elles ne portent aucune marque au revers et se distancient stylistiquement du premier groupe. Ces faïences ont été retenues car ce sont elles que l’on retrouve chez diverses familles du Cornet qui les attribuent, par tradition, à la production de Crémines.
Les archives
Dans un premier temps, la lecture des archives n’a pas donné le résultat escompté. Aucune mention concrète au sujet d’une manufacture de faïence n’est apparue dans les différents documents consultés. Cependant, au fil des recherches, un certain nombre de noms liés à la profession de potier ou de faïencier nous a permis d’identifier quelque personnes actives dans l’art de la céramique dans le Cornet. Il convient donc de présenter certains acteurs qui ont pu jouer un rôle majeur ou secondaire dans l’histoire de la faïencerie de Crémines.
Les faïenciers, potiers de terre ou paysans-
Johann Jacob Frei ( 31 janvier 1745 – octobre 1817 ) La vie du célèbre faïencier de Lenzbourg est ponctuée de faillites et de fuites. Après un apprentissage de trois ans et un compagnonnage de la même durée en France ( vraisemblablement Paris, Sèvres et Aprey ), le maître-
Gottlieb Frey ( 7 mai 1786 – 1 janvier 1856 ) Fils de Johann Jacob Frey. Les quelque informations que nous avons découvertes au sujet de Gottlieb Frey sont sa profession, faïencier ou potier, et le fait qu’il avait régulièrement du retard dans le paiement de taxes ou d’impôt à la commune. En 1814, il épouse Suzanne Henriette Deroche. Le couple habite la maison, toujours en place, située à Petit Champs de Combe. En 1857, Suzanne Henriette Deroche, veuve, vend la maison à la bourgeoisie de Grandval.
Markus/Marx Frey ( 30 janvier 1780 – 15 mai 1842 ) Fils de Johann Jacob Frey. En 1808, Marx est Faïencier à Matzendorf. De 1810 à 1817 il travaille à Crémines ( vraisemblablement avec son père ? ) avant d’abandonner son épouse pour une fille de petite vertu. En 1820 il travaille à la manufacture de Schooren. En 1838 il est toujours employé de celle-
Jean-
Frédéric Louis Sauvain ( 27 juillet 1818 -
Niklaus Stampfli ( 1811 – 1883 ) dit « Hafner-
Conclusion
Au vu des informations que nous avons trouvées dans les différentes sources et la confrontation de celles-
S’il est peu probable qu’il existait une manufacture de faïence fondée en 1748, on rencontre cependant quelque pièces qui portent la marque de Cremine. Celles-
L’attribution du deuxième groupe ( les assiettes fig.3 et fig.4 ) est plus problématique. Nous pensons qu’il s’agit de pièces manufacturées en France plus spécialement à Rambervilliers ( fig.3 ) et à Lunéville ( fig.4). En effet, le décor, les couleurs et la forme présentent les caractéristiques de la production française du XIXe siècle.
Une autre piste éventuelle serait de les attribuer à Frédéric Louis Sauvain dont nous avons trouvé le nom sur de nombreux moules datés pour la plupart de 1843. Faute de preuves, de marque sur les pièces et d’un décor qui se distancie de celui usuel en Suisse, il parait peu probable de voir là des pièces produites à Crémines ou Grandval.
De nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir, mais nous pensons que la faïencerie de Crémines tient plus du mythe que de la réalité et que les quelque pièces de Johann Jacob Frey sont les seules et uniques témoins d’un art qui ne menait ni à la richesse ni à la notoriété.
Source : revue Intervalle-
Actualité |
Autorités communales |
Administration communale |
Règlements communaux |
Plan de situation |
Locations |
Vie pratique |
Agenda communal |
Projet de fusion |
Photos/Vidéos |
Liens |
Contact |
Actualité administrative |
Actualité générale |
Page Facebook |
Coin presse |
Conseil communal |
Assemblée communale |
Commissions |
Révision des comptes |
Mairie |
Secrétariat communal |
Caisse communale |
Agence AVS / AI |
Voirie |
Crémines en chiffres |
Ecole |
Gestion des déchets |
Taxes et impôts |
Documents d'identité |
Urbanisme |
Transports publics |
Adresses utlies |
Urgences |
Contact |
Impressum |
Complexe sportif |
A voir et à visiter |
Les balades |
Patrimoine du village |
L'histoire du village |
Chapelle/Eglise |
Hébergements |
Place de jeux |
Place polysportive |
Halle de gymnastique |
2 stands de tir |
Manège/équitation |
Téléski de Grandval |
Zoo Sikypark |
Wellness Aquavirat |
If millénaire |
La Maison Matrice |
Martinet de Corcelles |
Banneret Wisard |
Spéléologie/Grottes |
Amis de la nature |
Sentier botanique |
Sentier du Gore Virat |
Coin pique-nique |
Raimeux |
Etangs de Grandval |
Moutier-Corcelles |
Gorges de Moutier |
Recensement |
Les fermes |
Les greniers |
Les fontaines |
L'école |
Les curiosités |
Au fil du temps |
Histoire de Crémines |
Creux des mines |
Personnages |
Images du passé |
Histoire du train |
Familles bourgeoises |
Histoire industrielle |
Ecole |
Entreprises |
Commerces |
Restaurants/Bars |
Hébergements |
Bibliobus |
Crèche Les Marmottes |
Vacances scolaires |
Histoire de l'école |
HC Crémines |
SFG Le Cornet |
Société de tir Le Cornet |
Gym-Elles |
Le Petit Calibre |
Ski Club Crémines |
Confrérie Saint-Hubert |
Fanfare La Lyre |